Tuesday, 29 September 2009

I spy with my little eye...

Cette fois, un article sans rapport aucun avec Montessori, mais avec quand meme un brin de pédagogie. Quand j'étais assistante de francais, j'avais acheté pour mes éleves, dans un magasin de charité, un livre/cahier d'autocollants pour apprendre le francais. Une fois a la maison, je l'avais feuilleté et réalisé que c'était une erreur d'édition; Il semblerait que Usborne se soient plantés car la couverture indique que c'est un livre de "mille premiers mots en francais" mais les pages intérieures laissent a penser que c'est pour apprendre des mots anglais! Bref, je comprends pourquoi il était dans un magasin de charité, il est inutilisable dans ce pays...

SAUF quand on est malin. Ou maline. J'ai détaché toutes les pages du livre et découpé les scenes a l'intérieur (les dessins sont classés par scenes - pieces de la maison, a la campagne, a la ville, chez les pompiers, etc.) que j'ai plastifiées individuellement. J'ai ensuite collé tous les autocollants (qui reprennent les objets des images) sur une feuille de papier légerement cartonné, et je les ai découpés et rangés dans des petits sachets étiquetés en fonction de la scene a laquelle ils correspondent (de 5 a 30 images par sachet). Qui a dit que j'étais désorganisée?


Comment s'en servir? L'enfant (entre 3 et 6 ans j'imagine) choisit une scene et prend le sachet d'images qui va avec. S'il est petit, il peut simplement poser les images sur la scene a l'endroit ou il voit une image identique. Pour faire ca, je pense qu'il vaut mieux utiliser l'une des scenes les plus petites ou il n'y a que 5 a 10 cartes, autrement les images cachent trop le dessin.


Si l'enfant est un peu plus agé, je propose qu'il utilise un feutre effacable pour entourer les images au fur et a mesure qu'il les trouve. Ca laisse le dessin visible et l'entraine a tenir un stylo pour plus tard pouvoir écrire.


(un clic sur la photo)

Une idée d'extension de ces cartes et de jouer a "I spy". C'est un jeu que les petits anglais aiment beaucoup, qui se joue a au moins deux, qui est tres simple et variable a l'infini. L'adulte regarde autour de lui et dit "I spy with my little eye something beginning with ... " Il peut dire la premiere lettre du mot, le premier son, la couleur de l'objet, etc. Et l'enfant doit trouver de quel objet il s'agit. C'est tres utile pour familiariser l'enfant avec les différents sons que l'on peut produire avec notre alphabet. Au lieu de regarder autour de lui, le joueur peut piocher une des cartes et donner un indice sans montrer la carte a l'enfant.

Si quelqu'un a d'autres idées d'extension, je suis preneuse!

Je garde mercredi un petit garcon de 3 ans qui pourra tester cette activité en avant-premiere!

Saturday, 26 September 2009

Tangram


Le jeu du tangram est une invention chinoise vieille de plusieurs siecles. C'est un puzzle facile a fabriquer, qui ne coute rien, et qui de plus est extremement versatile, d'ou sa popularité défiant frontieres et classes d'age.



On peut l'utiliser en géométrie pour rendre concrets des principes abstraits et ainsi mieux comprendre les mesures d'angles et de longueur, et les notions de symétrie et d'équivalence. Selon la pédagogie Montessori, on met l'accent sur les approches sensorielles, c'est-a-dire celles qui utilisent les sens, en particulier celui du toucher puisque la main pourvoit au cerveau un acces direct au savoir et la compréhension.

A l'origine, les formes géométriques du tangram sont utilisées en association pour faire des représentations abstraites d'images concretes. On peut donner des images toutes faites aux enfants, qu'ils n'auront plus qu'a reproduire. Ca peut paraitre une tache facile, mais il n'en est rien pour un novice. Il faut avoir un oeil et une main acérée pour reconnaitre la forme dont on a besoin et lui donner la rotation nécessaire. Les enfants peuvent aussi s'essayer a créer d'autres formes et donc a faire fonctionner leur imagination.





Par le biais du tangram, la géométrie plane devient réelle et de ce fait beaucoup plus facilement absorbable par l'enfant. Il apprend de lui-meme a créer des équivalences entre les formes, a comparer les angles, en déduire la valeur des angles restants, a utiliser d'autres figures pour vérifier que les triangles sont bien isoceles, que les cotés du carré sont égaux. Il est probable qu'il s'essaiera aussi a calculer/déduire les angles du parallélogramme.

Pour guider l'enfant dans sa recherche, on peut lui proposer des cartes avec des questions relatives aux figures qui sont a sa disposition. J'ai trouvé les miennes, ainsi que les cartes avec les animaux, sur ce site.

Thursday, 24 September 2009

Tableau de fleurs a boutonner

La semaine derniere, quand Bertrand et Amélie sont venus nous rendre visite, ils m'ont emmenée a Hobbycraft, la caverne d'ali baba des artistes et bricoleurs en tout genre! J'y ai trouvé de la feutrine de toutes les couleurs qui m'a servi pour fabriquer ce tableau de fleurs a boutonner, idée trouvée et piquée sur le blog Chasing Cheerios.


Le principe est simple; Les pétales sont amovibles et se fixent a l'aide d'un bouton cousu sur le fond. Les enfants peuvent créer neuf fleurs différentes si mes calculs sont bons, tout en s'entrainant a boutonner et déboutonner. C'est donc du Montessori vie pratique un peu dévié, mais je trouve que ca rend la tache plus intéressante que de simplement faire et défaire des boutons. Enfin, je me trompe peut-etre. Je regrette une seule chose, de ne pas avoir fait les racines des fleurs. On dirait qu'elles tiennent debout par magie! Qui sait, je les rajouterais peut-etre!